4- Cadre de vie

Objectif 4 : Un cadre de vie favorable à la santé

Aménager et construire un cadre de vie favorable à la santé

Les choix de planification et d’aménagement du territoire, l’urbanisme ont un impact sur la santé des populations, en milieu rural ou urbain. Certaines questions sont plus prégnantes en ville, comme les mobilités, ou encore la présence de la nature.

Un urbanisme et un aménagement du territoire favorables à la santé consistent à promouvoir des choix qui permettent de :

  • réduire les inégalités de santé entre les différents groupes socioéconomiques et personnes vulnérables
  • réduire les émissions et expositions aux polluants, nuisances et autres agents délétères ;
  • favoriser la cohésion sociale et le bien-être des habitants ;
  • promouvoir des modes de vie individuels favorables à la santé, notamment activité physique et alimentation ;
  • soulever et gérer les antagonismes et les possibles synergies entre les enjeux des différents champs d’intervention ;
  • mettre en place des stratégies favorisant l’intersectorialité et l’implication de l’ensemble des parties prenantes, y compris les citoyens ;
  • penser un projet adaptable, prendre en compte l’évolution des comportements et modes de vie ;
  • permettre l’accès aux soins et aux services socio-sanitaires.

Agir pour un bâtiment respectueux de la santé

La qualité du bâti est un facteur déterminant de la santé, qu’il s’agisse de son implantation, des matériaux de construction, rénovation, décoration, équipements, de son entretien et ses usages.

Nous passons plus des deux tiers de notre temps dans des locaux qui concentrent un certain nombre d’agents chimiques, biologiques et physiques, dont l’agrégation provoque des cocktails chimiques aux conséquences multiples et parfois dramatiques

Le dossier de l’amiante a mis en lumière ce phénomène il y a quelques années. D’autres risques sont clairement identifiés : plomb, radon particulièrement prégnant en Bretagne, etc.

Agir pour un bâtiment respectueux de la santé, c’est supprimer ou réduire les expositions à ces différents types de polluants, à tous les niveaux, en amont et en aval. C’est aussi prévenir et informer les occupants pour un meilleur usage des locaux. Ceci passe par l’implication de l’ensemble des « acteurs de l’habitat » (aménageurs, urbanistes, architectes, artisans et entreprises du bâtiment, gestionnaires d’établissements recevant du public, habitants, fabricants et distributeurs de mobilier, de produits d’entretien et de bricolage…). En effet, leurs interventions sont interdépendantes et peuvent donc avoir des impacts les unes sur les autres.

Cet enjeu nécessite également de prendre en compte certaines tensions entre objectif énergétique et santé. L’impératif de la maîtrise de la consommation d’énergie conduit par exemple à produire des bâtiments très étanches qui, à défaut d’un usage adapté (ventilation, aération quotidienne), sont susceptibles de dégrader la qualité de l’air à l’intérieur. Aussi, il faut travailler en amont à la conciliation de ces deux impératifs.

La qualité de l’air intérieur des locaux professionnels sera abordée dans cet objectif, en priorisant les travailleurs précaires, en relation avec le Plan régional santé travail.

Prendre en compte l’influence de la nature sur la santé

Le rapport entre biodiversité, espaces verts et bienfaits directs pour les populations, est un sujet encore peu approfondi. La littérature scientifique sur le sujet est principalement anglo-saxonne. Elle fait apparaître des relations positives entre espaces ou « infrastructures vertes » et bienfaits pour les habitants.

Une des explications les plus communément avancées de la relation entre le volume d’espace vert, le bien-être et la santé, serait que lorsqu’il existe des « espaces de nature » dans leur environnement proche, les individus seraient incités à passer davantage de temps dehors et à avoir en conséquence davantage d’activité physique.

Cette notion nouvelle de santé et biodiversité est portée par le PNSE 3 et deux études sont programmées : l’une sur les effets bénéfiques de la biodiversité pour la prévention et la lutte contre les maladies, la seconde sur les effets positifs des espaces verts et des espaces de nature urbains sur la santé. Si les effets des pollens allergisants étaient déjà traités dans le PRSE 2, l’importance de la biodiversité, le syndrome de manque de nature et les jardins partagés sont des thèmes nouveaux dans le PRSE 3. Ils sont réunis dans un même enjeu d’impact positif de la nature sur la santé.

Cet objectif d’amélioration du cadre de vie a été décliné en 4 actions cadres :
A. Accompagner les acteurs locaux dans l’élaboration des documents de planification, d’aménagement et d’urbanisme
B. Agir pour un bâtiment et un cadre de vie respectueux de la santé
C. Promouvoir et accompagner les réalisation d’évaluations d’impact sur la santé (EIS)
D. Réduire l’exposition des Bretons au radon

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